Né en 1974, l'artiste franco-algérien Samy Halim a grandi juste à côté de la plus grande palmeraie d'Algérie. Là, les couleurs semblaient se fondre dans la lumière tant les bâtiments, les visages, les paysages étaient chauffés par le soleil. Samy Halim a 20 ans à Alger, en 1994 lorsque la capitale est alors au cœur de la guerre civile.
Il reçoit une formation d'artiste classique à l'École supérieure des beaux-arts d'Alger, pendant que la guerre continue de ravager son pays. Il part s'installer en France en 1994, où il travaille comme graphiste et directeur artistique à Paris pendant 15 ans, avant d'ouvrir son propre studio d'illustration en 2011. Par ailleurs, ses nombreuses collaborations pour la publicité de grands groupes lui ont permis d’asseoir son style unique. Au fil des années, Samy finit par créer cette technique unique qui combine le dessin à la main et la création digitale, venant recherche un équilibre entre les possibilités des outils numériques et la touchante imperfection de la main humaine.
Les souvenirs des premières années passées en Algérie se reflètent dans le travail de Samy Halim, montrant ses inspirations visuelles et esthétiques dans les motifs qu’il travaille. Son héritage africain l'a fortement marqué, tant dans sa perception de la lumière et des couleurs que dans le choix des visages qu'il dépeint.
Dans l'exubérance de l’esthétique des années 80/90 - époque de sa formation et de l'explosion de la culture urbaine - Samy élabore des couleurs brillantes et vibrantes et des formes puissantes. Ses inspirations lui permettent ainsi de s’engager dans un processus qui vise à glorifier couleurs et formes. En se basant sur des portraits de personnes ordinaires, il travaille à les élever dans tous leurs détails en de véritables icônes du Pop-Art.
Dans l'application méticuleuse et la patience nécessaires pour atteindre le raffinement extrême des motifs Art déco, il recherche la guérison et l'apaisement que la pratique artistique peut apporter. De plus, Samy écrit une nouvelle page dans le milieu de l’art contemporain, il est le premier artiste à avoir une œuvre, Victoria, dans l’espace et sur la Lune, dans le cadre de l’allunisage du Lunaprise Muséum, le premier musée au-delà de la Terre.