Jean Paul Riopelle
Jean Paul Riopelle débute sa carrière à l'école polytechnique en 1941, en poursuivant des études d'ingénieur ainsi qu’un intérêt pour l'architecture et la photographie. À cette époque, l'art est un passe-temps et il se décrit comme un peintre du dimanche au style contraint et académique. En 1942, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Montréal, mais il adopte une approche beaucoup moins académique à l'école du Meuble, dont il sort diplômé en 1945. Il y étudie avec Paul-Émile Borduas, un professeur extrêmement dévoué à ses élèves et qui leur laisse une grande liberté. C'est sous la direction de Borduas que Riopelle réalise sa première peinture abstraite. Borduas et plusieurs de ses élèves, dont Riopelle, forment un groupe qui travaille, se fréquente et expose ensemble (1942-45). Le groupe est connu sous le nom d'Automatistes en raison de leur méthode de peinture spontanée, qui fait appel au subconscient comme source. En 1946, Riopelle se rend pour la première fois en France, où il reviendra s'installer l'année suivante. En 1948, Borduas rédige le manifeste Refus global, signé par plusieurs de ses élèves, dont Riopelle.
En 1949, Riopelle présente sa première exposition personnelle à la Galerie La Dragonne, lieu de rencontre des surréalistes à Paris. À la fin des années 1940 et au début des années 1950, il rencontre et se lie d'amitié avec des artistes, des écrivains et des galeristes, dont Georges Mathieu et Pierre Loeb, qui le présente à André Breton. Il rencontre également Jean Arp et Antonin Artaud dans la galerie de Loeb.
Riopelle est le pionnier d'un style de peinture où de grandes quantités de peintures de couleurs variées sont appliquées en couche épaisse sur la toile à l'aide d'une truelle. Les années suivantes apportent à Riopelle un succès croissant et une immersion dans la scène culturelle parisienne. Il est représenté à New York et participe aux biennales d'art contemporain de Venise (1954) et de Sao Paulo (1955). Il passe ses soirées dans les bistrots parisiens avec des amis tels que le dramaturge Samuel Beckett et l'artiste Alberto Giacometti.
Dans les années 1960, Riopelle renoue avec le Canada. Des expositions sont organisées au Musée des beaux-arts du Canada (1963) et le Musée du Québec lui consacre une rétrospective en 1967. Au début des années 1970, il construit une maison et un atelier dans les Laurentides. À partir de 1974, il partage son temps entre Sainte-Marguerite, au Québec, et Saint-Cyr-en-Arthies, en France. Riopelle participe à sa dernière exposition en 1996. De 1994 jusqu'à sa mort, il a entretenu des résidences à Sainte-Marguerite et à l'Isle-aux-Grues, au Québec.
Œuvres - Sélection
1 Cent Life (1964)
Lithographie
48 x 65 cm
SOLD